Samedi 20 Avril 2024

Compte rendu N°654

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Compte rendu des sorties

05/05/2018

AVEN DE LA BOISSIERE N°1

Bilan de la sortie:
L’aven n°1 de la Boissière : c’est une vieille connaissance. Je l’ai visité il y a 15 ans au moins. A l’époque, j’avais été impressionné par son P67 ; non par ses dimensions, mais par cette ambiance que l’on ressent quand on descend dans cette verticale qui ressemble plus à un canon de fusil qu’à un simple puits. Mais il restait le nouveau réseau à visiter, il est plus profond et très concrétionné. Une fois la sortie programmée, il fallait trouver des participants. Encore une fois, Aude fut la première à lever le doigt. Il s’agissait , pour elle, de retrouver sa garrigue dont je la soupçonne de tomber amoureuse… A ses côtés, Guillaume de Saint Martin de Londres, son complice en grande cavité. Puis c’est Cyprien qui enfin se décida pour la ballade. Il ne manquait plus qu’un collègue de Guillaume et votre serviteur pour entamer cette exploration. Le temps orageux donnait à la garrigue toute sa beauté. Notre « gazelle » nous fit remarquer la différence de température (5°C) à Laval du Tarn et 25°C à Saint Etienne d’Issensac. Mais plus tard, on l’entendit se plaindre de cette chaleur étouffante qui monte de ces collines de calcaire blanc. La garrigue s’était parfumée et le Thym en fleur embaumait l’air surchauffé. Nous arrivâmes au trou sans difficultés grâce à mes notes et mon pointage très précis. L’entrée est toute petite. Cyprien prend la corde de 80m et s’engouffre dans la cavité. La descente des premiers 40m s’effectue rapidement. Une légère appréhension me prend quand je le vois descendre un puits parallèle au grand puits. Il va louper la lucarne et on va se retrouver à -67m comme des « couillons ». Mais Cyprien à repéré l’étroiture: passage clef vers le fond et la descente se poursuit. Aude me précède. On arrive sans encombre en haut du P32. Là, une conférence s’engage entre « techniciens » pour jauger le meilleur équipement du puits . Il faut reconnaître qu’à la suite des belles verticales que nous venons de descendre, cette dernière semble moins engageante. C’est une diaclase presque complètement colmatée par la calcite. Guillaume prend le relais. L’endroit n'est pas confortable pour progresser, des parties larges succèdent à des parties étroites. Le paysage reste le même que celui vu en haut : belles coulées, excentriques et magnifiques stalactites. Depuis quelque temps, nous voyons les parois se couvrir de magnifiques boutons marrons formant des choux fleurs très esthétiques. Mais l’inconvénient : c’est la fragilité de ses excroissances qui finissent par pleuvoir sur nos têtes. Cyprien se fait masser les vertèbres en remontant la dernière verticale par ses rugueuses nodosités. La remontée se fait encore plus rapidement que la descente. Aude déséquipe la cavité. J’ai un pincement au cœur en remontant la dernière longueur du P67 : personne osera descendre au fond de cette magnifique verticale. Mais c’est sans compter sur Guillaume qui donne l’ordre à Aude de faire une conversion. La manœuvre est vite exécutée et tout le monde sauf moi descend le magnifique puits. Je connais bien ce dernier pour savoir que c’est dangereux d’être à plusieurs au fond car il est très réduit et une chute de cailloux serait catastrophique. De plus l’orage commence à gronder il vaut mieux se diriger vers la voiture. La pluie me rattrape pendant mon retour et j’arrive trempé. J’ai juste le temps de me changer, et profiter du paysage pour voir arriver la joyeuse troupe. Le matériel est vitre trié et c’est Guillaume qui conclue la belle journée par sa traditionnelle « Leffe »que nous buvons avec plaisir.

Participants :
GUILLAUME(CLPA) AUDE CYPRIEN CHRISTOPHE(CLPA)LAURENT(CLPA/TNT)