Mardi 14 Mai 2024

Compte rendu N°785

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Compte rendu des sorties

26/02/2021

aven de la cheminée

Bilan de la sortie:
La cheminée le 29 janvier par Sarah

Après quelques hésitations et détours, je décide de suivre l'équipe des 3 énervés à la Cheminée ce samedi 29 janvier. Il faut dire que l'occasion est trop belle, aller faire cette grande classique du Méjean, avec des fous furieux qui veulent bien m'emmener, et surtout, surtout ! sans avoir à déséquiper derrière... c'est à dire sans remonter avec un ou deux kits ! C'est maintenant ou jamais ! Et puis, il y a le « petit » défi physique... Je ne sais pas trop si je remontrai indemne, mais j'ai bien envie de voir. Après avoir laissé quelques consignes à ceux de la surface, et prévenu les copains de ne pas trop faire la fête samedi soir parce qu'il pourrait bien y avoir un secours, je confirme ma présence. Comme dirait l'autre, « J 'y vais, mais j'ai peur ! ».
Nous voilà donc, à 10h, avec une bonne dose de caféine dans le système, prêts à en découdre ! Une photo devant le trou, et c'est parti. Cyp part devant avec ses deux kits pour équiper, suivi d'Anaïs qui bricole à sa suite, moi et enfin Charlie qui siffle comme un rossignol. ?? l'aise, Blaise. Pour ménager mon égo, ils me confieront un des 7 kits, et me nommeront Grande Secrétaire de la Prise de Note Concernant les Equipements pour le Topo, fonction dont je serai toutefois rapidement déchue, parce que « Mais t'as TOUT noté ??? », mes talents de rédaction de fiche d'équipement n'étant visiblement pas appréciés à leur juste valeur.
Anaïs et Charlie prendront la suite jusqu'au bas des puits, pendant que Cyprien, lui, entre deux bricolages, reprendra en main la fiche d'équipement. Entre passages plus étroits et jolis puits, la descente se fera en un temps reccord, sans temps morts et sans accros, les trois oiseaux étant fichtrement efficaces. Quant à moi, j'observe, et je profite de cette magistrale leçon de technique d'équipement et de cette très belle cavité.
Une pause repas en haut du dernier P40 et nous voici partis à la conquète du réseau du Nouveau Monde. Nous nous engageons donc dans un beau et ludique méandre, poussons jusqu'au siphon (voilà le -400 atteint), puis repartons du côté de l'affluent des Joyeux Drilles (que nous sommes, d'ailleurs !) où nous attendent quelques cordes et points moyennement engageants... tant que personne ne tombe, ça passe ! Arrivés dans la salle David, nouvelle pose photo, petit goûter (il est l'heure !) et direction le réseau ouest, plutôt bien vendu dans le descriptif. Une trémie de la mort aura raison de l'enthousiasme du groupe, nous forçant malheureusement à faire demi-tour avant la salle m'enfin et la partie réputée plus belle. Mais qu'à cela ne tienne, si l'autre réseau ne semble pas plus vendeur, les garçons décident d'assouvir leur envie de se dépenser et d'explorer en allant se frotter au réseau des sablières, non topographié. « Se frotter » n'étant pas, dans ce cas, une expression figurée, nous les entendrons gratter à l'allée comme au retour. Et « gratter » n'est pas, non plus, une expression figurée. Les deux tortues luths (si si, vous voyez, les tortues qui creusent dans le sable, là !) revenues, nous quittons le Nouveau Monde.
Décision est prise de passer au retour par le laminoir, pour éviter les équipements en fixe (dont on n'est pas si sûrs qu'ils tiendront pour un deuxième tour), histoire de découvrir un autre passage, et puis parce que, on va pas s'mentir, et pardonnez-moi l'expression, ça a franchement l'air dégueulasse et on veut voir ça ! Nous voilà donc dans le laminoir... ou pas... si ?... mais on a fait 100 mètres là ? C'est le retour des tortues luths, jusqu'à une étroiture un peu plus rebutante que les autres. Est-ce que c'est là ? S'est-on trompés ? Si ça se trouve, on n'a même pas commencé le laminoir, et c'est encore pire après... Cyprien s'engage quand même pour voir ce qu'il y a derrière, mais revient peu convaincu... Dans le doute, nous retournons sur nos pas (enfin, nos grosses trainées dans le sable) et reprenons le même chemin qu'à l'allée (la légende oubliera que, par acquis de conscience, Cyprien aura vérifié après à l'embranchement du laminoir dans l'aval si nous en étions si loin que ça, et que nous étions en réalité arrivés au bout ou presque lorsque nous avons rebroussé chemin... ). Bonne nouvelle, l'équipement en fixe tiendra bien un deuxième passage, et nous rejoignons le collecteur aval, qui, ponctué de pauses photos (« Vas-y, mets toi en contre jour, regarde à droite, un peu plus à droite, à gauche, plus haut, non plus bas, souris ! c'est chouette la spéléo, donne de l'amour à la caméra... » mais je m'égare.) nous ramènera à la base des puits.
Tant qu'à y être, nous visitons les amonts, vraiment très beaux également, jusqu'au siphon. Le retour sera l'occasion de débattre (alors, brèche ou remplissage ?) et de prendre quelques poses, les dernières, le portable du photographe ayant décidé de se jeter à l'eau en chemin. Nous remontons en haut du P40 pour retrouver nos sachets de pâtes, que nous avions bien cachés pour éviter les prédateurs (on n'est jamais trop prudent), et que nous engloutirons. Ce sera toujours ça de moins à remonter !
Nous attaquons ensuite avec Cyprien la remontée pendant que l'autre binome finit son dîner, et j'ai rarement trouvé le terme « attaquer » aussi approprié, tant j'ai l'impression de me battre contre l'épuisement. Les trois autres sont, eux, encore visiblement frais comme des gardons. Mais cela aura au moins eu l'avantage de me faire taire pendant une bonne paire d'heures, jusqu'à ce que je retrouve un semblant d'énergie. La remontée sera plutôt efficace et régulière (surtout qu'elle se fait bien moins chargée que l'allée), malgré un combat acharné de Cyprien contre des diplours géants... on rigole, on rigole, mais si ça s'trouve, s'ils faisaient 1000 fois leur taille, ben les diplours, ils nous mangeraient (visiblement, la fatigue attaque aussi le cerveau.) ! ?? quelques mètres de l'entrée, j'apperçois enfin la lumière au bout du tunel. Sauf qu'il est minuit. Et que la dite lumière vient d'en dessous. Mais j'ai à peine le temps de me demander si j'ai finalement succombé, ou non, que nous sommes rejoints par Anaïs et Charlie. Après avoir laissé un petit mot d'amour à l'équipe de déséquipeurs, nous sortons de la cavité vers minuit et demie/1h, sous un ciel magnifique et dans un froid saisissant. Changement express derrière le van, et zou ! nous rentrons, un peu moins vaillants pour eux, survivant tant bien que mal pour moi, mais heureux, avec autant d'étoiles dans les yeux qu'il y en a au-dessus de nos têtes (la fatigue, on vous dit !), et surtout, ravis de ne pas avoir en plus à dékiter !

Rééquipement du fond de la cheminée le 3 fevrier par Alex

Nous nous retrouvons un jolie matin ensoleillé le jeudi 03 février avec Cyprien, Antoine, ??tienne et moi même au parking de l???aven de la cheminée.

Nous avons comme objectif de glisser sur des cordes en fixes préalablement équipées par nos amis Cyprien, Charlie, Anaïs et Sarah le weekend d???avant pour rejoindre le Réseau du nouveau monde et y changer les cordes en fixe depuis 20 ans ainsi que les amarrages en mauvais états. Plus précisément une escalade de 8m et une main courante de 40m. Ensuite en bonus nous allons tenter d???explorer le réseau des sablières. Le tout sous l?????il attentif de notre scribouillard national : Cyprien, qui rempli son carnet topo de note pour le futur topo spéléo de Lozère !!!
Et chose royal, pour nous permettre tout cela nous allons remonter sans déséquiper ! C???est une autre équipe qui s???en occupe le lendemain!

Une fois tous déguisé nous partons trouver l???entrée de l???aven bien motivé à filer à toute vitesse dans cette cheminée ! ??a chante et plaisante à tout va ! Nous entrons dans les alentours des 9h45.

Ah et j???oubliais ! Nous avons l???honneur d???avoir le fameux Eric BOYER qui a prévue de nous rejoindre dans la matinée pour participer avec nous au rééquipement et également nous guider dans les lointains réseaux du nouveau monde et des sablières .

On enfile les verticales ainsi que les méandres qui raclent à vive allure ! On en profite également pour re-bricoler un peu l???équipement par endroit. En 1h30 si je me souviens bien nous sommes à -350, à la base des puits. Et là, à peine nous venions d???arriver qu???Eric nous a déjà rattrapé en entrant sous terre une bonne demie heure après nous. Trop fort !

C???est parti, on se laisse alors guider par Eric qui ponctue notre exploration de nombreuses anecdotes ! Assez vite nous arrivons à un croisement, d???un coté le siphon à -401 et de l???autre le réseau du nouveau monde.
??tienne et moi ne sommes jamais allés au siphon alors l???équipe se sépare en deux, Eric nous mène au siphon tandis que Cyprien et Antoine attaque les travaux de rééquipement à l???escalade.

Le détour est vite fait et l???équipe se retrouve au complet au début du réseau du nouveau monde pour attaquer les travaux. Le chantier est rapidement exécuté, presque tout le monde a du boulot en même. Enlever les vielles cordes, dévisser les vielles plaquettes, changer les AN, percer des AF rajouter des maillons rapides, tarauder et remettre une corde neuve ou presque??? en moins de deux heures le travail est terminé !

Direction l???oasis et son sympathique bivouac. Les galeries du nouveau monde sont comme celles de Saint Marcel d???Ardèche mais en modèle réduis. Fini les méandres qui raclent. Enfin pour l???instant???
Pour l???heure place au pique nique ! Il est un peu plus de 14h nos estomacs ont FAIM !!!

Nous voilà reparti toujours guidé par Eric. On traverse rapidement la salle David pour emprunter la tant attendu «Taupinière » 50m de ramping dans du sable avec quelques portions peu larges voir étroite. On est content d???avoir laissé nos torses au bivouac.
L???engagement se fait bien ressentir ! On est profond, c???est étroit, on est loin et on a prévue d???aller encore plus loin ! Faut pas se faire mal, surtout pas ! Le groupe avance à une allure plus tranquille, d???ailleurs on a du mal à suivre Eric qui « court » dans ces zones étroites.
Une fois sortie de ce mémorable passage nous changeons une fois de plus d???univers ! On progresse (si je mélange pas tout) dans dans un dédale de méandres aux innombrables coups de gouges et aux couleurs exceptionnelles???
Je crois que l???on ce l???ai tous dit??? c???est vraiment beau???
La suite est plus fastidieuse mais toujours magnifique, on s???enquille dans une conduite forcée ou l???on progresse rarement debout, voire majoritairement à quatres pattes. Quelques passages sont encore étroits ! A un endroit une multitude de ponts de roche creusée par l???eau dans ce boyau forme comme des fractals ! On pourrait difficilement se perdre, réellement qu???un seul passage semble pouvoir être emprunté par l???homme mais quand même une ambiance labyrinthique se fait ressentir.
Nous croisons dans cette étrange monde une chauve souris !!! pas vue au retour pour ma part d???ailleurs ? Que fait t???elle ici ?

Nous arrivons enfin à un carrefour aux dimensions plus humaine ! Ouf.
Je commençais à sentir de l???oppression. Nous ne sommes plus très loin de la salle du séisme notre terminus. Antoine préfères nous attendre là, une migraine commence à lui monter la tête. On se dépêche ! La progression est plus facile.
Objectif enfin atteint ! La salle du Séisme est un peu comme la cerise sur le gâteau. Après tous ces passages étroits nous arrivons enfin à du grand volume. Le plafond est rempli de concrétions brillantes. Petite séance photos. Et hop on rentre, histoire de pas laisser Antoine seul trop longtemps. Il est 17h.

Le retour dans tous ces passages étroits me paraît plus rapidement enchaîné qu???à l???aller. La remonté des puits finit par achever les troupes. ?? 22h45 toute l???équipe est dehors.

TPST : 13h

Vendredi 4 Février : déséquipement de l'aven de la Cheminée par Aude
9h30 quelque part sur le causse Méjean : arrivée de la horde sauvage des 5 coins de la Lozère : le Valdo pour Sara Poinfoux, le pont de Montvert pour Odile, Secteur de Florac pour Philippe Blanchet, Auxillac pour Lalou et Laval du Tarn pour ma pomme.
Nous sommes donc cinq pour aller cueillir des brassées de cordes et amarrages abandonnées lâchement par les copains le samedi d'avant, il est toute de suite établi que la sortie se fera sous le signe de la décontraction : ambiance tranquille et détendue...
Deux heures pour atteindre la base des puits, il est donc 11h30 mais l'ogre de service (Lalou) décide qu'il est midi et comme Obélix à midi il a toujours faim !
Petite pose casse-croûte et balade dans la jolie rivière amont jusqu'au siphon du Baron (-373m) puis retour pour effectuer notre mission première : déséquiper !
L'aven de la cheminée possède de belles portions de puits qui s???enchaînent entrecoupées de méandres qui sans être étroits depuis le secours de 2003 restent sympas avec un kit au cul, la remontée se fera en quatre heures tranquillement et en équipe solidaire et ça c'est le top !
Chouette sortie, merci à l'équipe de samedi pour l'équipement aux petits oignons et rendez-vous pour une prochaine virade souterraine...
Aude pour l'équipe


Participants :
sarah, charly, anais, alexandre, eric, etienne cyprien, aude, odile, lalou, philippe, sara